Le végétal
Lorsque vous optez pour une prairie, vous partez généralement de deux situations : soit le sol nu pour être planté de toutes pièces, soit un champ plus ou moins non cultivé dans lequel insérer progressivement des végétaux.
Il part toujours d'une plante de graminées, qui peut être plus basse dans les zones les plus piétinées, et plus hautes dans celles moins proches de la maison. Généralement on opte pour des plantes de taille moyenne, au port élargi, comme Festuca, Calamagrostis, Pennisetum , qui sont très communes et faciles à trouver en pépinière et au jardin. Les sols plus humides peuvent accueillir des joncs et des Thypa . Un monde à part sont les carex, qui ont une quantité importante d'espèces et de variétés.
Vous devez donc très bien connaître la structure de votre sol pour identifier les graminées à partir desquelles partir, et avoir en tête (mieux conçu) un plan dans lequel les hauteurs des plantes sont bien délimitées.
Une prairie n'est pas que « de l'herbe »
La complexité de la prairie réside dans sa capacité à accueillir des plantes typiques des bordures mixtes. Il ne s'agit pas seulement d'un choix d'herbes (graminées ou légumineuses, ou autres), mais l'inclusion judicieuse de plantes capables de se débrouiller seules dès la première année avec seulement des pluies, sans irrigation d'urgence. La sagesse n'exclut pas le hasard, donc l'autodiffusion des plantes, en effet, elle le prévoit !
Lorsqu'elle est très élaborée, une prairie perd un peu de sa spontanéité et de son apparente négligence, devenant une véritable bordure d'une grande richesse en graminées, accompagnée de floraisons plus ou moins évidentes ou variées, décomposées ou rigides, avec présence de port musculaire, tels comme Phormium . Dans ces cas, le choix des couleurs joue un rôle très important, qui doit créer des contrastes assez forts.
La prairie décorative
Sur la photo un jardin très luxueux, élaboré avec soin et avec beaucoup de soin dans le choix des couleurs et des types de graminées comme arrière-plan et premier plan. Certes, un jardin comme celui-ci a besoin d'un certain soin et même d'eau, mais beaucoup moins que s'il s'agissait d'un jardin traditionnel, avec des masses de fleurs et une végétation luxuriante.
N'excluez pas l'eau !
La prairie a un fort penchant pour le xéropaysage, mais là où l'eau abonde, il n'y a aucune raison d'y renoncer.
Une chose n'exclut pas l'autre et, en effet, l'eau contribue à donner à la prairie une touche féerique et très british (en fait, nous sommes ici à Londres).